Prenons le cas de la connaissance historique. Extraire, catégoriser, assembler les grandes dates de l’histoire, les principaux évènements, les noms des protagonistes plus ou moins illustres, les recouper et les corréler est chose facile avec les « nouveaux » outils numériques. Il est possible d’obtenir ainsi une description factuelle de ce qui s’est passé. En l’état et sans une explication du contexte qui prévalait à l’époque il nous est difficile de comprendre le pourquoi des choses et il serait dangereux de porter un jugement sur ces évènements.
L’explication du contexte (culturel, politique, croyances, …) dans lequel ces évènements ont eu lieu, les raisons de leur déclenchement ainsi que leurs conséquences sont fournies par l’historien au travers d’une activité cognitive d’analyse et de synthèse. Travail dans lequel il fait aussi appel à son intuition et à sa perception pour le guider dans la masse des informations dont il dispose.
C’est cet ensemble « la description des événements eux-mêmes, les explications du contexte, la mise en perspective, la filiation avec d’autres évènements … » qui constitue de la connaissance sur le sujet ou l’évènement concerné. Il ne s’agit donc pas seulement d’un recueil puis d’un traitement automatisé des informations, mais bien du résultat d’un travail cognitif s’appuyant sur les possibilités et la puissance des outils numériques. Le Big Data constitue donc un outil puissant d’aide à la création de connaissances.