Le saviez-vous ? Aujourd’hui, près de 40 % des salariés ont entre 50 et 65 ans, ce qui signifie que la prochaine décennie sera marquée par une vague importante de départs à la retraite. Pour les organisations, l’enjeu est de taille : il s’agit d’anticiper ce phénomène afin de garantir la continuité des activités. Cela passe non seulement par le remplacement des effectifs, mais aussi par la mise en place d’une stratégie efficace de valorisation et de transmission des connaissances.
Dans ce contexte, les experts sont des professionnels ayant une carrière longue car ils ont évolué au sein de la même organisation pendant environ 15 à 35 ans. Ainsi, ils détiennent un savoir précieux compte tenu de leur expérience qui leur a permis d’acquérir des connaissances stratégiques sur divers domaines tels que : les méthodologies, processus, produits, machines, outillages, projets et leur historique. Véritables référents internes sur des problématiques complexes, ils jouent un rôle clé dans la pérennité et les performances de l’entreprise.
Cependant, la nouvelle génération de travailleurs, qui constitue les futurs successeurs, évolue dans un contexte de mobilité accrue, changeant de poste ou d’entreprise en moyenne tous les 3 à 5 ans. Cette différence de trajectoire professionnelle accentue la vulnérabilité de l’expertise interne. De plus, il n’est pas rare que le successeur n’ait même pas l’opportunité de rencontrer son prédécesseur, compromettant ainsi la transmission des informations essentielles, comme l’historique des projets.
Sur des postes à fort turnover, où les collaborateurs se succèdent rapidement, la chaîne de connaissances se fragilise, voire se brise. Résultat : des lacunes significatives en compétences et en savoir-faire, ralentissant la prise de poste et menaçant l’efficacité opérationnelle. Face à ce défi, il devient impératif pour les organisations d’adopter une approche proactive en matière de Knowledge Management afin de capitaliser sur l’expertise existante et d’assurer une transition fluide entre les générations.
Dans la gestion des connaissances, on distingue les connaissances explicites et tacites.
L’un des principaux défis du Knowledge Management est donc d’identifier et de structurer ces savoirs, en accompagnant les experts dans leur transmission. Cela implique de les sensibiliser à la valeur de leur expertise afin d’anticiper leur départ et éviter la perte de connaissances critiques.
Pour y parvenir, l’intervention d’un facilitateur en Knowledge Management peut être précieuse. Grâce à une méthodologie adaptée (entretiens, ateliers…), il aide à identifier, formaliser et diffuser ces connaissances, garantissant ainsi leur pérennité au sein de l’organisation.
Lors d’un départ en retraite ou d’une mobilité interne, il est essentiel de prendre en compte les enjeux humains liés à cette transition. La mise en place d’une démarche de transmission des savoirs permet non seulement de valoriser l’expertise du sachant, mais aussi de l’accompagner sereinement vers la fin de sa carrière. Certaines entreprises intègrent d’ailleurs des formations spécifiques pour préparer cette étape.
Engager un expert dans un processus de capitalisation des connaissances lui offre l’opportunité de laisser un héritage professionnel et de donner du sens à son parcours. Cette approche favorise la prise de conscience de la valeur de son savoir pour les générations futures et facilite l’acceptation du changement.
Une stratégie efficace de transmission des savoirs repose sur une démarche structurée de conduite du changement, adaptée au parcours et à l’expérience du sachant. Il est recommandé d’anticiper cette transition au moins 18 mois à l’avance afin d’assurer une passation optimale et de minimiser les risques de perte de connaissances.
L’approche VALSE (Valorisation des Savoirs d’Expertise) répond à ces enjeux en structurant le processus autour de plusieurs objectifs :
Pour conclure, le départ d’experts au sein d’une organisation représente un risque majeur en matière de continuité et de performance. Lorsqu’un savoir clé n’a pas été formalisé ni transmis, il se perd avec son détenteur, entraînant une baisse de la productivité, une diminution de la capacité à résoudre des problèmes complexes et un allongement des délais de réponse. Cette perte de compétences peut fragiliser l’organisation, notamment dans des secteurs où l’expertise accumulée repose sur des années d’expérience et de pratique.
Face à ce défi, une stratégie efficace de Knowledge Management s’avère essentielle. Elle permet d’identifier, de structurer et de diffuser les savoirs critiques, assurant ainsi leur pérennité malgré les mouvements. En mettant en place des processus de capitalisation des connaissances avec des outils collaboratifs dédiés et des facilitateurs, consultants et experts, l’entreprise peut minimiser les risques liés aux départs d’experts. Plus qu’une simple mesure préventive, le Knowledge Management devient alors un véritable levier stratégique pour garantir la transmission des savoir-faire et renforcer la résilience organisationnelle.