La France tend à se diriger vers une économie verte et durable. Cela se traduit par de nombreuses modifications de normes et exigences, notamment en matière de performance et d’impact environnemental. L’une des filières les plus impactées par cette transformation est celle du bâtiment et de la construction. La filière de la construction représenterait environ 19% du total des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. L’impact néfaste sur l’environnement est en grande partie lié aux matériaux utilisés et à leurs processus de fabrication. Le ciment, ingrédient essentiel du béton et ressource star du secteur, est la deuxième industrie la plus polluante au monde. L’enjeu est donc pour les entreprises de construction, comme pour les fournisseurs de matériaux, de réduire l’empreinte carbone. D’une part pour réussir la transition écologique et énergétique, et d’autre part, pour coller aux exigences du marché et aux réglementations des pouvoirs publics.
La construction durable également appelée éco-construction, consiste à, selon la Fédération Française du bâtiment, “concevoir et bâtir une structure qui soit bénéfique ou non nocive pour l’environnement et qui utilise efficacement les ressources”. Le but est donc de réduire l’impact environnemental et la consommation d’énergie du bâtiment. Pour cela, la sélection des matériaux est cruciale. Par conséquent, l’utilisation de matériaux biosourcés est préconisée.
Les matériaux biosourcés sont issus de matière organique renouvelable : la biomasse. Ces matières sont d’origine animale ou végétale. On retrouve donc des matières telles que le bois, la laine de mouton, la cellulose, le chanvre, la paille ou même encore le bambou.
Contrairement à ce qui est souvent imaginé, les matériaux biosourcés peuvent ne pas être 100% naturels. En effet, une transformation apportée à la matière première permet d’obtenir des produits plus complexes. Notamment grâce à la chimie verte, qui va utiliser des composants naturels et moins néfastes pour produire des polymères et autres matières plastiques. De plus, il est possible de mélanger matériaux traditionnels et matériaux naturels pour en obtenir un nouveau.
En ne négligeant pas l’impact environnemental et son coût.
Les biomatériaux sont généralement plus chers que les traditionnels. Cela s’explique par le fait que les filières ne sont pas encore totalement structurées et industrialisées.
En revanche, l’impact environnemental des matériaux, calculé grâce à l’analyse des cycles de vie, a lui aussi un impact économique pour votre entreprise. De plus en plus plébiscité par les pouvoirs publics, de nombreuses aides financières peuvent être garanties pour les entreprises.
Mais ne pas utiliser de biomatériaux, c’est risquer de se priver des contrats publics, de se barder d’une image négative et de ne pas coller aux attentes du marché.
Les propriétés des biomatériaux peuvent être bien meilleures en termes d’isolation, de résistance au feu, d’hydrophobie ou même de souplesse. L’innovation est un moteur de la croissance et la conception de nouveaux matériaux, moins coûteux, avec de meilleures caractéristiques et un plus faible impact environnemental permet de se démarquer sur le marché.
Produire en grande quantité des produits uniformes permet de faire des économies d’échelle lors de l’achat des matières premières. C’est également un gain de productivité et de temps.
Pour cela, il suffit d’avoir recours à la préfabrication et à la fabrication modulaire.
Que ce soit lors de l’extraction ou la transformation de matières premières, il est possible de réduire son impact environnemental. Cela peut se faire en privilégiant les combustibles de substitution ou en substituant une matière première polluante avec un constituant plus naturel. Par exemple, la fabrication du ciment – ingrédient essentiel à la fabrication du béton – est extrêmement polluante. Il est alors préférable d’utiliser un béton de chanvre qui, lui, est bien moins polluant.
Utiliser des matériaux biosourcés c’est également se permettre le luxe d’utiliser moins de produits. Par exemple les adhésifs. Les adhésifs bio-basés peuvent être aussi efficaces que ceux fabriqués à base de pétrole et en plus petites quantités.
Les performances d’adhésifs fabriqués à partir de glucomannane de konjac (polysaccharide à partir d’une transformation de la plante de konjac) et de chitosan (polysaccharide obtenu par désacétylation de la chitine, composant pouvant être extrait de l’épiderme de crustacé comme les crabes et les crevettes) ont été comparés à celles d’adhésif d’urée formaldéhyde (le formaldéhyde est reconnu comme dangereux pour l’environnement et comme cancérigène).
L’expérience consistait à comparer les performances lors du collage de contreplaqué. C’est ainsi qu’on été obtenus les résultats de 1.4MPa, 1.8MPa, et 2.1 MPa pour respectivement : le glucomannane de konjac, l’urée formaldéhyde, et le chitosan. De plus, seulement 8 g m−² de glucomannane de konjac et 16 g m−² de chitosan ont été nécessaires pour coller les planches contre 74 g -m² d’urée de formaldéhyde.
Présenter les avantages de travaux de rénovations, les primes énergétiques et mettre en avant les avantages de l’utilisation des biomatériaux permet de répondre aux attentes du marché et séduire de potentiels clients.
Il est également possible de traduire cela par des efforts de labellisation, notamment la certification B-Corp. Cette dernière est de plus en plus connue et reconnue et séduit clients comme travailleurs. En s’engageant pour l’environnement et le bien être social, c’est se donner les moyens de recruter de nouveaux talents pour assurer une croissance pérenne.
Vous désirez en savoir plus sur l’utilisation de matériaux bio-sourcés ? Contactez-nous. Nos ingénieurs matériaux se feront un plaisir de répondre à vos besoins.
