répondre aux défis de l'industrie énergétique par la qualité
View of Dampierre nuclear power plant with cooling towers

LA PRODUCTIONÉNERGÉTIQUE EST AU COEUR
DES PRÉOCCUPATIONS ACTUELLES 

 

Avec le réchauffement climatique, la hausse du prix des matières premières, notamment des énergies fossiles, des minéraux et terres rares, avec une augmentation des prix du carbonate de lithium de près de 400 % en 2021; Il est plus que jamais nécessaire de contrôler les processus de production et fabrication de matériaux, équipements, les coûts, et d’accélérer les efforts de transition énergétique. De plus, la dépendance aux importations pour la production d’énergie est également un enjeu de sécurité, pour de nombreux pays, dont la France.

La hausse de la demande énergétique dans les pays développés avec les batteries de voitures électriques et l’optimisation des stockages d’électricité ainsi que la consommation énergétique croissante des pays en développement nécessite l’application rapide de diverses actions et l’achèvement des projets en cours dans les plus brefs délais.

LE NUCLÉAIRE, UNE FILIÈRE EN PLEINE RÉORGANISATION

 

La filière du nucléaire, qu’elle soit française ou étrangère, a connu de nombreux défis entraînant une modification de son fonctionnement, grâce à une restructuration, et la création du Plan Excell. Les retards et surcoûts auxquels font face la Chine, la Finlande, la France et d’autres nations, lors de la construction d’EPR ont conduit les grands acteurs du nucléaire à se questionner sur leur organisation et leurs processus. En effet, le rapport FOLZ a révélé une perte de compétences sur l’ensemble de la filière, que ce soit dans la gestion et la gouvernance, jusqu’aux postes les plus opérationnels tels que les soudeurs et tuyauteurs par exemple.

De plus, l’accroissement des exigences et des normes, techniques ou environnementales, de la conception jusqu’au traitement des déchets, complexifie grandement la gestion des projets du secteur. 

Pour cela, l’industrie énergétique et, en particulier la filière du nucléaire, ne ménage pas ses efforts. En effet, la décarbonation de l’énergie ainsi que l’optimisation des ressources naturelles et financières, ne peuvent que passer par une valorisation du capital humain, une bonne gestion des flux de production, une hausse de la rigueur sur les contrôles qualité, et la simplification et standardisation de certains procédés. 

Les efforts de la filière du nucléaire vont notamment dans ce sens avec notamment la mise en place du plan Excell d’EDF et Framatome. 

LE PLAN EXCELL

 

Le plan présenté par EDF en 2020 et auquel a été consacré un budget de 100 millions d’euros sur la période 2020-2021 se concentre sur cinq axes :

  • La construction et la fabrication, avec une garantie de conformité du 1er coup.
  • La Supply Chain, notamment grâce à une renégociation et une simplification des contrats. Une sélection encore plus drastique des fournisseurs de niveau 1, 2 et plus, un renforcement des exigences de qualité et une collaboration accrue.
  • La standardisation des pièces, équipements et procédés afin de diminuer les coûts et de renforcer la qualité des livrables.
  • La gouvernance avec notamment une plus grande implication des comités de direction et un contrôle plus serré des avancées de chaque projet.
  • La montée en compétences de l’ensemble de la filière.

La mise en application de ce plan, axé sur la qualité et les résultats, va modifier le fonctionnement de l’ensemble de la filière. Afin que ce plan puisse réussir, il est donc nécessaire de mettre en place un Système de Management de la Qualité (SMQ ou QMS en anglais).

LE SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ, GARANT
DE L’AMÉLIORATION CONTINUE

 

La bonne gestion de la qualité permet d’améliorer l’efficience d’une entreprise et la satisfaction de ses clients en répondant aux normes et aux attentes de ceux-ci.

La mise en place d’un SMQ permet notamment de pouvoir répondre à l’accroissement des exigences entourant l’ensemble des acteurs du nucléaire et d’être en conformité avec la norme ISO 19443, elle-même dérivée de l’ISO 9001

Un SMQ digital permet d’anticiper, de contrôler et de maîtriser la qualité et les non-conformités.

Un Système de Management de la Qualité est généralement composé de plusieurs modules adaptables selon les besoins et demandes des entreprises et des industries.

On peut notamment retrouver : un module de GED (Gestion Electronique de Documents) permettant de gérer et créer des documents électroniques et les flux de travail (workflows) ce qui améliore la collaboration, facilite la gestion et permet de gagner en productivité. Un module de Résolution de problèmes (détection de l’écart, analyse, plan d’actions). 

Ou encore, un module d’AMDEC (Analyse des Modes de Défaillances, de leurs Effets et de leur Criticité) pouvant faciliter l’anticipation des risques dès la conception. Un tel module peut faciliter l’obtention ou la vérification d’une norme ou certification. L’AMDEC permet également de prévenir d’éventuels surcoûts liés à la correction d’erreurs de conception et peut servir à la conception d’actions préventives et correctives adaptées aux risques potentiels.

D’autres modules couvrant la gestion et la résolution des non-conformités, en passant par la gestion des habilitations des collaborateurs existent également.

Ainsi, l’utilisation d’un SMQ est un gain de temps et d’argent sur le moyen et long terme, et permet de rester compétitif.

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